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Crise du désarmement Irak-ONU - Seconde Guerre du Golfe 2003
Irak : guerre ou désarmement pacifique ? le NON de Jacques Chirac

ONU, 18 Mars 2003 : à travers la parole de son ministre des affaires étrangères Dominique de Villepin, le Président Jacques Chirac appelle lui-même à
"la responsabilité de chacun", la veille du début d'une guerre qui durera huit ans et fera des milliers de victimes.

En février 2003, Hans Blix, responsable des inspecteurs de l'ONU, remet son nouveau rapport sur les armes de destructions massives en Irak et préconise de nouvelles
inspections. Au Conseil de sécurité de l'ONU, Colin Powell, secrétaire d'Etat américain, affirme que Saddam Hussein ne joue pas le jeu des inspections. Convaincu qu'une guerre déstabilisera la région, souhaitant que les inspections se poursuivent, Jacques Chirac confie à Dominique de Villepin, ministre des Affaires étrangères, le soin de mener la bataille diplomatique à l'ONU.

Mais l’Europe s’est cruellement divisée par la proclamation d’un «appel à l’unité avec les Etats-Unis», lancé par huit Chefs de gouvernements européens,
«partisans d’une action militaire» (Royaume-Uni, Espagne, Italie, Portugal, Danemark et trois futurs membres de l’UE, Pologne, Hongrie et rép. Tchèque. Face à eux, les «partisans d’une solution pacifique» (France, Allemagne, Belgique, Luxembourg, Grèce, Suède, Finlande, Irlande, Autriche et Russie).

En menaçant de mettre son veto à une deuxième résolution du Conseil de Sécurité de l'Onu qui cautionnerait la guerre, Jacques Chirac, chef de file des «partisans d’une solution pacifique» provoque la colère du président américain George W. Bush. C’est la plus grave crise franco-américaine depuis la décision du général de Gaulle de quitter le commandement intégré de l'Otan en 1966 !

La seconde guerre d'Irak débute le lendemain 19 mars, déclenchée par les Etats-Unis alliés à la Grande-Bretagne.